Une page d'amour

Une page d'amour (paragraphe n°1097)

Partie : Partie 3, chapitre 1

Elle l'avait assise près d'un pilier. Elle-même s'agenouilla, quelques chaises plus loin. Des ouvriers, au fond de la nef, déclouaient des tentures, déménageaient des pots de fleurs, les exercices du mois de Marie étant finis de la veille. Hélène, la face dans ses mains, ne voyait rien, n'entendait rien, se demandant avec anxiété si elle ne devait pas avouer à l'abbé Jouve la crise terrible qu'elle traversait. Il lui donnerait un conseil, il lui rendrait peut-être sa tranquillité perdue. Mais, au fond d'elle, une joie débordante montait, de son angoisse elle-même. Elle chérissait son mal, elle tremblait que le prêtre ne réussît à la guérir. Les dix minutes s'écoulèrent, une heure se passa. Elle s'abîmait dans la lutte de son cœur.

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