Une page d'amour

Une page d'amour (paragraphe n°1110)

Partie : Partie 3, chapitre II

Elle éprouvait une terrible lassitude qui l'anéantissait. Ses jambes lui semblaient mortes, une main de fer la serrait aux épaules. Mais elle se faisait brave, elle retenait les légers cris que lui arrachaient des douleurs lancinantes dans le cou. Un moment, elle s'oublia, la tête trop lourde, se rapetissant sous la souffrance. Et sa mère, en la voyant maigrie, si faible et si adorable, ne put achever la poire qu'elle s'efforçait de manger. Dessanglots l'étranglaient. Elle laissa tomber sa serviette, vint prendre Jeanne entre ses bras.

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