Une page d'amour

Une page d'amour (paragraphe n°1279)

Partie : Partie 3, chapitre III

Mais Jeanne garda son silence entêté, tournant la tête pour ne pas avaler la potion. A partir de ce jour, elle fut capricieuse, prenant ou ne prenant pas les remèdes, selon son humeur du moment. Elle flairait les fioles, les examinait avec méfiance sur la table de nuit. Et quand elle en avait refusé une, elle la reconnaissait ; elle serait plutôt morte que d'en boire une goutte. Le digne monsieur Rambaud pouvait seul la décider parfois. Elle l'accablait maintenant d'une tendresse exagérée, surtout lorsque le docteur était là ; et elle coulait vers sa mère des regards luisants, pour voir si elle souffrait de cette affection qu'elle témoignait à un autre.

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