Une page d'amour

Une page d'amour (paragraphe n°1368)

Partie : Partie 3, chapitre IV

Mais l'enfant avait vu la scène, au travers des branches grêles du fusain. Le pantalon rouge et la chemise du soldat faisaient une tache vive dans la verdure. Elle leva lentement les yeux sur Rosalie, la regarda un instant, pendant qu'elle rougissait davantage, les lèvres humides, les cheveux envolés. Puis, elle baissa de nouveau les paupières, reprit une poignée de cailloux, n'eut pas la force de jouer ; et elle resta les deux mains dans la terre chaude, somnolente, au milieu de la grande vibration du soleil. Un flot de santé remontait en elle et l'étouffait.

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