Une page d'amour

Une page d'amour (paragraphe n°1391)

Partie : Partie 3, chapitre IV

Juliette avait ses yeux clairs et vides, ses mains potelées, son joli visage aimable. Elle ne vieillissait pas ; l'air de la mer lui-même n'avait pu entamer la sérénité de son indifférence. Elle semblait revenir d'une course dans Paris, d'une tournée chez ses fournisseurs, avec le reflet des étalages sur toute sa personne. Pourtant, elle débordait d'affection, et Hélène demeurait d'autant plus gênée, qu'elle se sentait raide et mauvaise. Au milieu de la couverture, Jeanne ne bougeait pas ; elle levait seulement sa fine tête souffrante, les mains serrées frileusement au soleil.

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