Une page d'amour

Une page d'amour (paragraphe n°1565)

Partie : Partie 4, chapitre 1

Hélène, d'un regard lent, faisait le tour du salon. Dans ce monde digne, parmi cette bourgeoisie d'apparence si honnête, il n'y avait donc que des femmes coupables ? Son rigorisme provincial s'étonnait des promiscuités tolérées de la vie parisienne. Et, amèrement, elle se raillait d'avoir tant souffert, lorsque Juliette mettait sa main dans la sienne. Vraiment ! elle était bien sotte de garder de si beaux scrupules ! L'adultère s'embourgeoisait là d'une béate façon, aiguisé d'une pointe de raffinement coquet. Madame Deberle, maintenant, semblait remise avec Malignon ; et, petite, pelotonnant dans un fauteuil ses rondeurs de jolie brune douillette, elle riait des mots d'esprit qu'il disait. Monsieur Deberle vint à passer.

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