Une page d'amour

Une page d'amour (paragraphe n°1678)

Partie : Partie 4, chapitre II

Elle pensait que la journée serait terriblement longue. Qu'allait-elle faire, en attendant la nuit ? Depuis quelque temps, elle ne touchait plus à une aiguille, le travail lui semblait d'un poids énorme. Pendant des heures, elle restait assise, les mains abandonnées, étouffant dans sa chambre, ayant le besoin de sortir pour respirer, et ne bougeant pas. C'était cette chambre qui la rendait malade ; elle la détestait, irritée des deux années qu'elle yavait vécu ; elle la trouvait odieuse avec son velours bleu, son immense horizon de grande ville, et rêvait un petit appartement dans le tapage d'une rue qui l'aurait étourdie. Mon Dieu ! comme les heures étaient lentes ! Elle prit un livre, mais l'idée fixe qui battait dans sa tête levait continuellement les mêmes images entre ses yeux et la page commencée.

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