Une page d'amour

Une page d'amour (paragraphe n°1688)

Partie : Partie 4, chapitre II

Et elle s'éventait, elle faisait la dame qui rentre chez elle et qui gronde ses gens. Jamais elle ne restait à court ;c'était une fièvre, un épanouissement continu d'imaginations fantasques, tout le raccourci de la vie bouillant dans sa petite tête et sortant par lambeaux. La matinée, l'après-midi, elle tourna, dansa, bavarda ; quand elle était lasse, un tabouret, une ombrelle aperçue dans un coin, un chiffon ramassé par terre, suffisaient pour la lancer dans un autre jeu, avec de nouvelles fusées d'invention. Elle créait tout, les personnages, les lieux, les scènes ; elle s'amusait comme si elle avait eu avec elle douze enfants de son âge.

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