Une page d'amour

Une page d'amour (paragraphe n°1808)

Partie : Partie 4, chapitre III

Lorsqu'elle rentra dans la chambre, ses regards allèrent droit à la pendule, dont les aiguilles marquaient midi vingt-cinq minutes. Le rendez-vous de Juliette était pour trois heures. Encore deux heures et demie. Elle fit ce calcul machinalement. D'ailleurs, elle n'avait aucune hâte, les aiguilles marchaient, personne au monde, maintenant, n'avait le pouvoir de les arrêter ; et elle laissait les faits s'accomplir. Depuis longtemps, un bonnet d'enfant commencé traînait sur le guéridon. Elle le prit et se mit à coudre devant la fenêtre. Un grand silence endormait la chambre. Jeanne s'était assise à sa placehabituelle ; mais elle restait les mains lasses, abandonnées.

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