Une page d'amour

Une page d'amour (paragraphe n°1862)

Partie : Partie 4, chapitre IV

Et il eut un léger bâillement. Il attendait depuis une heure, il ne s'amusait guère. Cependant, il se leva, donna un coup d'œil aux préparatifs. L'arrangement des fauteuils ne lui plut pas, il roula une causeuse devant la cheminée. Les bougies brûlaient avec des reflets roses, dans les tentures de cretonne, la pièce se chauffait, silencieuse, étouffée ; tandis que, au-dehors, soufflaient de brusques coups de vent. Puis, il visita une dernière fois la chambre, et là il goûta une satisfaction de vanité : elle lui paraissait très bien, tout à fait " chic ", capitonnée comme une alcôve, le lit perdu dans une ombre voluptueuse. Au moment où il donnait une bonne tournure aux dentelles des oreillers, on frappa trois coups rapides. C'était le signal.

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