Une page d'amour

Une page d'amour (paragraphe n°1900)

Partie : Partie 4, chapitre IV

Comme il ne disait toujours rien, la poussant vers la chambre, elle se dégagea violemment. Elle obéissait à des mouvements singuliers, en dehors de ses désirs ; elle était irritée contre elle-même et contre lui. Dans son trouble, des paroles entrecoupées lui échappaient. Ah ! certes, il la récompensait bien mal de sa confiance. Qu'espérait-il donc en montrant cette brutalité ? Elle le traita même de lâche. Jamais de la vie, elle ne le reverrait. Mais il la laissait parler pour s'étourdir, il la poursuivait avec un rire méchant et bête. Elle finit par balbutier, réfugiée derrière un fauteuil, tout d'un coupvaincue, comprenant qu'elle lui appartenait, sans qu'il eût encore avancé les mains pour la prendre, Ce fut une des minutes les plus désagréables de son existence.

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