Une page d'amour

Une page d'amour (paragraphe n°2078)

Partie : Partie 5, chapitre 1

Elle avait fait un pas dans la cuisine, elle s'appuyait contre le buffet, les mains tombées et nouées sur son peignoir. Elle causa encore du vilain temps de la journée, de ce qu'on mangeait au régiment, de la cherté des œufs. Mais chaque fois qu'elle avait posé une question et qu'ils avaient répondu, la conversation cessait. Elle les gênait, ainsi derrière leurs dos ; ils ne se retournaient plus, parlant dans leurs assiettes, pliant les épaules sous ses regards, tandis qu'ils avalaient de toutes petites bouchées, pour être propres. Elle, calmée, se trouvait bien là.

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