Une page d'amour

Une page d'amour (paragraphe n°2196)

Partie : Partie 5, chapitre II

Jeanne, baissant la tête, essuya deux grosses larmes de colère et de douleur qui lui brûlaient les yeux. Et elle se laissa aller au fond du fauteuil, comme pour ne plus entendre et ne plus voir, pendant que madame Deberle, ravie de cette distraction inespérée qui se présentait à elle, éclatait en paroles bruyantes. Oh ! que son mari était gentil ! Elle l'embrassa pour la peine. Tout de suite elle causa des préparatifs. On partirait la semaine suivante. Mon Dieu ! jamais elle n'aurait le temps de tout apprêter ! Puis, elle voulut tracer un itinéraire ; il fallait passer par là ; on resterait huit jours à Rome, on s'arrêterait dans un petit pays charmant dont madame de Guiraud lui avait parlé ; et elle finit par se disputer avec Pauline, qui demandait qu'on retardât le voyage, pour en être avec son mari.

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