Une page d'amour

Une page d'amour (paragraphe n°2281)

Partie : Partie 5, chapitre III

Peu à peu, Jeanne s'isolait. Elle ne voyait plus le monde, elle avait une expression de visage noyée etperdue, comme si elle eût déjà vécu toute seule, quelque part. Quand les personnes qui l'entouraient voulaient attirer son attention et se nommaient, pour qu'elle les reconnût, elle les regardait fixement, sans un sourire, puis se retournait vers la muraille d'un air de fatigue. Une ombre l'enveloppait, elle s'en allait avec la bouderie irritée de ses mauvais jours de jalousie. Pourtant, des caprices de malade l'éveillaient encore. Un matin, elle demanda à sa mère :

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