Une page d'amour

Une page d'amour (paragraphe n°2305)

Partie : Partie 5, chapitre III

La journée était superbe, un de ces après-midi ensoleillés des premiers jours d'avril. Jeanne, dans son lit, s'agitait. La soif qui la dévorait lui donnait par instants un petit mouvement pénible des lèvres. Elle avait sorti de la couverture ses pauvres mains transparentes, et elle les promenait doucement dans le vide. Le sourd travail du mal était terminé, elle ne toussait plus, sa voix éteinte ressemblait à un souffle. Depuis un moment, elle tournait la tête, elle cherchait des yeux la lumière. Le docteur Bodin ouvrit la fenêtre toute large. Alors, Jeanne ne s'agita plus et resta la joue contre l'oreiller, les regards sur Paris, avec sa respiration oppressée qui se ralentissait.

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