Une page d'amour

Une page d'amour (paragraphe n°2323)

Partie : Partie 5, chapitre IV

La matinée fut radieuse, un ciel bleu, un soleil d'or, avec cette haleine pure et vivante du printemps. Le convoi était pour dix heures. Dès neuf heures, les tentures furent posées. Juliette vint donner aux ouvriers des conseils. Elle voulait qu'on ne couvrit pas complètement les arbres. Les draperies blanches, à franges d'argent, ouvraient un porche entre les deux battants de la grille, rabattus dans les lilas. Mais elle rentra vite au salon, elle vint recevoir ces dames. On se réunissait chez elle, pour ne pas encombrer les deux pièces de madame Grandjean. Seulement, elle était bien ennuyée, son mari avait dû partir le matin pour Versailles : une consultation qu'on ne pouvait remettre, disait-il. Elle restait seule, jamais elle ne s'en tirerait.

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