Une page d'amour

Une page d'amour (paragraphe n°2359)

Partie : Partie 5, chapitre IV

Il cherchait à la conduire dans le pavillon, lorsque la porte du salon s'ouvrit toute grande. Pauline parut la première. Elle s'était chargée d'organiser le cortège. Une à une, les petites filles descendirent. Il semblait que ce fût une floraison hâtive, des aubépines miraculeusement fleuries. Les robes blanches se gonflaient dans le soleil, se moiraient de transparences, où toutes les nuances délicates du blanc passaient comme sur des ailes de cygne. Un pommier laissait tomber ses pétales, des fils de la Vierge flottaient, les robes étaient la candeur même du printemps. Elles ne cessaient point, elles entouraient déjà la pelouse, et elles descendaient toujours le perron,légères, envolées comme un duvet, épanouies tout d'un coup au grand air.

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