Une page d'amour

Une page d'amour (paragraphe n°2388)

Partie : Partie 5, chapitre IV

Il fallut réunir les petites filles qui s'étaient débandées comme un pensionnat en récréation. On les compta, la petite Guiraud manquait ; enfin, on l'aperçut très loin, dans une allée, se promenant gravement avec l'ombrelle de sa mère. Alors, les dames se dirigèrent vers la porte, en poussant devant elles le flot des robes blanches. Madame Berthier félicitait Pauline sur son mariage, qui devait avoir lieu le mois suivant. Madame Deberle disait qu'elle partait dans trois jours pour Naples, avec son mari et Lucien. Le monde s'écoulait, Zéphyrin et Rosalie restèrent les derniers. A leur tour, ils s'éloignèrent. Ils se prirent le bras, ravis de cette promenade, malgré leur gros chagrin ; ils ralentissaient lepas, et leur dos d'amoureux, un moment encore, dansa dans la lumière, au bout de l'avenue.

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