Une page d'amour

Une page d'amour (paragraphe n°433)

Partie : Partie 1, chapitre IV

Une brusque secousse l'enleva. Elle montait dans le soleil, toujours plus haut. Une brise se dégageait d'elle et soufflait dans le jardin ; et elle passait si vite, qu'on ne la distinguait plus avec netteté. Maintenant, elle devait sourire, son visage était rose, ses yeux filaient comme des étoiles. La natte dénouée battait sur son cou. Malgré la ficelle qui les nouait, ses jupes flottaient et découvraient la blancheur de ses chevilles. Et on la sentait à l'aise, la poitrine libre, vivant dans l'air comme dans une patrie.

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