Une page d'amour

Une page d'amour (paragraphe n°605)

Partie : Partie 2, chapitre 1

Même Rosalie semblait alors beaucoup plus délurée que Zéphyrin. Elle avait déjà quelques mois de Paris, elle s'y déniaisait bien qu'elle ne connût que trois rues, la rue de Passy, la rue Franklin et la rue Vineuse. Lui, au régiment, restait godiche. Elle assurait à Madame qu'il " bêtissait " ; car, au pays, bien sûr, il était plus malin. Ça résultait de l'uniforme, disait-elle ; tous les garçons qui tombaient soldats devenaient bêtes à crever. En effet, Zéphyrin, ahuri par son existence nouvelle, avait les yeux ronds et le dandinement d'une oie. Il gardait sa lourdeur de paysan sous ses épaulettes, la caserne ne lui enseignait point encore le beau langage ni les manières victorieuses du tourlourou parisien. Ah ! Madame pouvait être tranquille ! Ce n'était pas lui qui songeait à batifoler.

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