Une page d'amour

Une page d'amour (paragraphe n°641)

Partie : Partie 2, chapitre II

Et, comme tout le monde riait, il demanda naïvement pourquoi. Rosalie, qui venait de rentrer, paraissait très blessée. Ah ! bien, monsieur le curé, dans son pays, connaissait joliment mieux la nourriture ; il disait l'âge d'une volaille, à huit jours près, rien qu'en la découpant ; il n'avait pas besoin d'entrer dans la cuisine pour connaître à l'avance son dîner, l'odeur suffisait. BonDieu ! si elle avait servi chez un curé comme monsieur l'abbé, elle ne saurait seulement pas à cette heure retourner une omelette. Et le prêtre s'excusait d'un air embarrassé, comme si le manque absolu du sens de la gourmandise fût chez lui un défaut dont il désespérait de se corriger. Mais, vraiment, il avait trop d'autres choses en tête.

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