Une page d'amour

Une page d'amour (paragraphe n°958)

Partie : Partie 2, chapitre V

Pourtant, dans cette évocation, elle gardait la conscience des vastes étendues qui se déroulaient sous elle, derrière la nuit dont elle s'aveuglait. Une voix haute montait, des ondes vivantes s'élargissaient et l'enveloppaient. Les bruits, les odeurs, jusqu'à la clarté lui battaient le visage, malgré ses mains nerveusement serrées. Par moments, de brusques lueurs semblaient percer ses paupières closes ; et, dans ces lueurs, elle croyait voir les monuments, les flèches et les dômes se détacher sur le jour diffus du rêve. Alors, elle écarta les mains, elle ouvrit les yeux et demeura éblouie. Le ciel se creusait, Henri avait disparu.

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