Une page d'amour

Une page d'amour (paragraphe n°980)

Partie : Partie 2, chapitre V

Tu ne t'es pas aperçue, toi, quand on a commencé, voilà ma ceinture qui s'est défaite. Une dame, que je ne connais pas, m'a mis une épingle. Je lui ai dit : " Je vous remercie bien, madame... " Alors, Lucien, en dansant, s'est piqué. Il m'a demandé : " Qu'est-ce que tu as donc là-devant qui pique ? " Moi, je ne savais plus, je lui ai répondu que je n'avais rien. C'est Pauline qui m'a visitée et qui a remis l'épingle comme il faut... Non ! tu n'as pas idée ! On se bousculait, une grande bête de garçon a donné un coup dans le derrière à Sophie, qui a failli tomber. Les demoiselles Levasseur sautaient à pieds joints. Ce n'est pas comme ça qu'on danse, bien sûr... Mais le plus beau, vois-tu, ç'a été la fin. Tu n'étais plus là, tu ne peux pas savoir. On s'est pris par les bras, on a tourné en rond ; c'était à mourir de rire. Il y avait de grands messieurs qui tournaient aussi. Bien vrai, je ne mens pas !... Pourquoi ne veux-tu pas me croire, petite mère ?

?>