Germinal – 1766

Déjà Rasseneur l’avait remplacé et réclamait du geste le silence. Le bruit ne se calmait pas, son nom circulait, des premiers rangs qui l’avaient reconnu, aux derniers perdus sous les hêtres ; et l’on refusait de l’entendre, c’était une idole renversée, dont la vue seule fâchait ses anciens fidèles. Son élocution facile, sa parole coulante et bonne enfant, qui avait si longtemps charmé, était traitée à cette heure de tisane tiède, faite pour endormir les lâches. Vainement, il parla dans le bruit, il voulut reprendre le discours d’apaisement qu’il promenait, l’impossibilité de changer le monde à coups de lois, la nécessité de laisser à l’évolution sociale le temps de s’accomplir : on le plaisantait, on le chutait, sa défaite du Bon-Joyeux s’aggravait encore et devenait irrémédiable. On finit par lui jeter des poignées de mousse gelée, une femme cria d’une voix aiguë :