Germinal – 1836

Deneulin arrivait par l’escalier du criblage. Malgré la faible clarté des lanternes, d’un vif regard il embrassa la scène, cette cohue noyée d’ombre, dont il connaissait chaque face, les haveurs, les chargeurs, les moulineurs, les herscheuses, jusqu’aux galibots. Dans la nef, neuve et encore propre, la besogne arrêtée attendait : la machine, sous pression, avait de légers sifflements de vapeur ; lescages demeuraient pendues aux câbles immobiles ; les berlines, abandonnées en route, encombraient les dalles de fonte. On venait de prendre à peine quatre-vingts lampes, les autres flambaient dans la lampisterie. Mais un mot de lui suffirait sans doute, et toute la vie du travail recommencerait.