Germinal – 2197

Bébert et Lydie, qui venaient de rejoindre Jeanlin, apprenaient de ce dernier à manier sa fronde. Ils lançaient chacun un caillou, jouant à qui ferait le plus gros dégât. Lydie, par un coup de maladresse, avait fêlé la tête d’une femme, dans la cohue ; et les deux garçons se tenaient les côtes. Derrière eux, Bonnemort et Mouque, assis sur un banc, les regardaient. Les jambes enflées de Bonnemort le portaient si mal, qu’il avait eu grand-peine à se traînerjusque-là, sans qu’on sût quelle curiosité le poussait, car il avait son visage terreux des jours où l’on ne pouvait lui tirer une parole.