Germinal – 380

Dans la cheminée, Catherine et Etienne s’attardèrent, tandis que les haveurs glissaient jusqu’en bas. C’était une rencontre, la petite Lydie, arrêtée au milieu d’une voie pour les laisser passer, et qui leur racontait une disparition de la Mouquette, prise d’un tel saignement de nez, que depuis une heure elle était allée se tremper lafigure quelque part, on ne savait pas où. Puis, quand ils la quittèrent, l’enfant poussa de nouveau sa berline, éreintée, boueuse, raidissant ses bras et ses jambes d’insecte, pareille à une maigre fourni noire en lutte contre un fardeau trop lourd. Eux, dévalaient sur le dos, aplatissaient leurs épaules, de peur de s’arracher la peau du front ; et ils filaient si raide, le long de la roche polie par tous les derrières des chantiers, qu’ils devaient, de temps à autre, se retenir aux bois, pour que leurs fesses ne prissent pas feu, disaient-ils en plaisantant.