La Débâcle – 1007

Le capitaine Beaudoin, d’ailleurs, arrivait à peine, et le lieutenant Rochas n’avait ramené que vers deux heures la compagnie débandée, réduite des deux tiers. Maintenant, elle se trouvait à peu près au complet. Quelques soldats étaient ivres, d’autres restaient à jeun, n’ayant pu se procurer un morceau de pain ; et les distributions, une fois de plus, venaient de manquer.Loubet, pourtant, s’était ingénié à faire cuire des choux, arrachés dans un jardin du voisinage ; mais il n’y avait ni sel ni graisse, les estomacs continuaient à crier famine.