La Débâcle – 1703

Le colonel de chaque régiment avait déjà galopé, prenant sa place de bataille, à vingt-cinq mètres en avant du front. Les capitaines étaient à leur poste, en tête de leurs hommes. Et l’attente recommença, dans un silence de mort. Plus un bruit, plus un souffle sous l’ardent soleil. Les cœurs seuls battaient. Un ordre encore, le dernier, et cette masse immobile allait s’ébranler, se ruer d’un train de tempête.