La Débâcle – 2367

D’un geste de révolte, Jean refusa la cruelle besogne. Cette pauvre bête agonisante, oh ! non, non ! Son premier mouvement venait d’être de fuir, d’emmener Maurice, pour ne prendre part ni l’un ni l’autre à l’affreuse boucherie. Mais, en voyant son compagnon, si pâle, il se gronda ensuite de sa sensibilité. Après tout, mon Dieu ! les bêtes, c’était fait pour nourrir les gens. On ne pouvait pas se laisser mourir de faim, quand il y avait là de la viande. Et il fut content de voir Maurice se ragaillardir unpeu à l’espoir qu’on dînerait, il dit lui-même de son air de bonne humeur :