La Débâcle – 2390

La Meuse, en effet, roulait des cadavres d’hommes et de chevaux. On en voyait, à chaque minute, passer, le ventre ballonné, déjà verdâtres, en décomposition. Beaucoup s’étaient arrêtés dans les herbes, sur les bords, empestant l’air, agités par le courant d’un frémissement continu. Et presque tous les soldats qui avaient bu decette eau abominable s’étaient trouvés pris de nausées et de dysenterie, à la suite d’affreuses coliques.