La Débâcle – 255

Alors, il s’installa sous la tonnelle, déboucla son ceinturon pour être plus à l’aise, choisit sa table, sur laquelle le soleil, filant à travers les pampres, jetait des palets d’or. Et il revenait toujours à ce grand mur jaune, qui abritait l’empereur. C’était en effet une maison cachée, mystérieuse, dont on ne voyait pas même les tuiles du dehors. L’entrée donnait de l’autre côté, sur la rue du village, une rue étroite, sans une boutique, ni même une fenêtre, qui tournait entre des murailles mornes. Derrière, le petit parc faisait comme un îlot d’épaisse verdure, parmi les quelques constructions voisines. Et là, il remarqua, à l’autre bord de la route, encombrant une large cour, entourée de remises et d’écuries, tout un matériel de voitures et de fourgons, au milieu d’un va-et-vient continu d’hommes et de chevaux.