Chaque matin, tous deux s’étaient inquiétés davantage, de ce que le jeune homme ne donnait aucun signe d’existence ; et surtout, depuis une grande semaine que le bruit courait du complet investissement de Paris, ils désespéraient de recevoir des nouvelles, anxieux, se demandant ce qu’il avait pu devenir, après avoir quitté Rouen. Maintenant, ce silence leur était expliqué, la lettre qu’il avait adressée de Paris au docteur Dalichamp, le 18, le jour même où partaient les derniers trains pour Le Havre, venait de faire un détour énorme et n’arrivait que par miracle, après s’être égarée vingt fois en route.