La Débâcle – 3118

La capote, jetée sur les épaules de Maurice, le sauva, et le cœur de Jean sautait à se rompre, pendant qu’ils descendaient enfin ensemble la rue Saint-Honoré. Le jour pointait à peine, des coups de feu partaient des rues transversales, car on se battait encore dans tout le quartier. Ce fut un miracle, s’ils purent atteindre la rue des Frondeurs, sans faire d’autre mauvaise rencontre. Ils n’allaient plus que très lentement, ces trois ou quatre cents mètres à parcourir semblèrent interminables. Puis, rue des Frondeurs, ils tombèrent dans un poste de communards ; mais ceux-ci, effrayés, croyant à l’arrivée de tout un régiment, prirent la fuite. Et il ne restait qu’unbout de la rue d’Argenteuil à suivre, pour être rue des Orties.