La Débâcle – 3143

Il ne put revenir que le soir, vers huit heures, après la nuit tombée. Malgré sa grande inquiétude, il était heureux : son régiment, qui ne se battait plus, venait de passer en seconde ligne, et avait reçu l’ordre de garder le quartier ; de sorte que, bivouaquant avec sa compagnie sur la place du Carrousel, il espérait pouvoir monter,chaque soir, prendre des nouvelles du blessé. Et il ne revenait pas seul, un hasard lui avait fait rencontrer l’ancien major du 106e, qu’il amenait dans un coup de désespoir, n’ayant pu trouver un autre médecin, en se disant que, tout de même, ce terrible homme, à tête de lion, était un brave homme.