La Débâcle – 337

Les vastes étendues de terre crayeuse continuaient, se succédaient sans fin. Pas une ferme, pas une âme, rien que des vols de corbeaux tachant de noir l’immensité grise. A gauche, très loin, des bois de pin, d’une verdure sombre, couronnaient les lentes ondulations qui bornaient le ciel, tandis que, sur la droite, on devinait le cours de la Vesle, à une ligne d’arbres continue. Et là, derrière les coteaux, on voyait, depuis une lieue, monter une fumée énorme, dont les flots amassés finissaient par barrer l’horizon d’une effrayante nuée d’incendie.