La Débâcle – 447

Bientôt, en effet, on sut qu’on camperait là, jusqu’à ce que le général Douay se fût procuré des renseignements certains sur la marche de l’ennemi. Depuis la veille, depuis le moment où il avait vu la division Margueritte remonter vers le Chêne, il était dans une anxiété grandissante, sachant qu’il ne se trouvait plus couvert, que plus un homme ne gardait les défilés de l’Argonne, si bien qu’il pouvait être attaqué d’un instant à l’autre. Et il venait d’envoyer le 4e hussards en reconnaissance, jusqu’aux défilés de Grand-Pré et de la Croix-aux-Bois, avec l’ordre de lui rapporter des nouvelles à tout prix.