La Débâcle – 486

Lorsque Jean aida Maurice à se hisser dans la carriole, ce dernier se retourna pour le remercier ; et les deux hommes tombèrent aux bras l’un de l’autre, comme s’ils n’avaient jamais dû se revoir. Est-ce qu’on savait, au milieu du branle de la retraite, avec ces Prussiens qui étaient là ? Maurice resta surpris de la grande tendresse qui l’attachait déjà à ce garçon. Et, deux fois encore, il se retourna, pour lui dire au revoir de la main ; et il quitta le camp, où l’on se préparait à allumer de grands feux, afin de tromper l’ennemi, pendant que l’on partirait, dans le plus grand silence, avant la pointe du jour.