La Débâcle – 566

Maurice, lui aussi, avait les mains brûlantes du désir de lâcher au moins un coup de feu. Et il revenait sur la faute qu’on avait commise, la veille, en n’allant passoutenir le 5e corps. Si les Prussiens n’attaquaient point, ce devait être qu’ils n’avaient pas encore assez d’infanterie à leur disposition ; de sorte que leurs démonstrations de cavalerie, à distance, ne pouvaient avoir d’autre but que d’attarder les corps en marche. De nouveau, on venait de tomber dans le piège. Et, en effet, à partir de ce moment, le 106e vit sans cesse les uhlans, sur sa gauche, à chaque accident de terrain : ils le suivaient, le surveillaient, disparaissaient derrière une ferme pour reparaître à la corne d’un bois.