La Débâcle – 635

Puis, brusquement, comme on faisait halte, au bord de la route, le canon tonna, vers la droite. Les coups étaient si nets, si profonds, que le combat ne devait pas être à plus de deux lieues. Sur ces hommes las de se replier, énervés par l’attente, l’effet fut extraordinaire. Tous, debout, frémissaient, oubliant leur fatigue : pourquoi ne marchait-on pas ? ils voulaient se battre, se faire casser la tête, plutôt que de continuer à fuir ainsi à la débandade, sans savoir où, ni pourquoi.