La Débâcle – 879

Beaudoin, si correct, si joliment tenu d’habitude, était en effet pitoyable, l’uniforme souillé, la face et les mains noires. Exaspéré, il venait de faire route avec des turcos, sans pouvoir s’expliquer comment il avait perdu sa compagnie. Ainsi que tous, il se mourait de faim et de fatigue ; mais ce n’était pas là son désespoir le plus cuisant, il souffrait surtout de ne pas avoir changé de chemise depuis Reims.