La Débâcle – 896

Bref, voilà le serviteur qui installe le pliant, au bout d’un champ de blé, à la corne d’un taillis, et voilà l’empereur qui s’assied… Il restait immobile, affaissé, de l’air d’un petit rentier chauffant ses douleurs au soleil. Il regardait de son œil morne le vaste horizon, en bas la Meuse coulant dans la vallée, en face les coteaux boisés dont les sommets se perdent au loin, les cimes des bois de Dieulet à gauche, le mamelon verdoyant de Sommauthe à droite… Des aides de camp, des officiers supérieurs l’entouraient, et un colonel de dragons, qui m’avait déjà demandé des renseignements sur le pays,venait de me faire signe de ne pas m’éloigner, lorsque, tout d’un coup…